Brève de science : Détruire les PFAS

Matière

Les PFAS sont ce que l’on appelle des « polluants éternels », des composés aux propriétés extraordinaires (ils résistent aux fortes chaleurs, sont imperméables et antiadhésifs), mais qui ne se dégradent pas et s’accumulent donc dans les écosystèmes, l’eau, l’air et même dans le corps humain. Marie-Pierre Krafft, physico-chimiste au CNRS, étudie comment les détruire. 

Massivement utilisées par l’industrie qui apprécie leurs multiples qualités, les PFAS affichent cependant un défaut incommensurable : impossibles à dégrader, ils polluent les sols, les eaux, et les organismes vivants ! Si des lois visent désormais à interdire progressivement certains produits contenant des PFAS, leur dégradation reste un enjeu majeur pour l’environnement et la santé. C’est tout l’objectif des recherches scientifiques menées par Marie-Pierre Krafft, physico-chimiste au CNRS. Elle raconte.

Brève de science : détruire les PFAS

Marie-Pierre Krafft, physico-chimiste au CNRS, explique l'objet de ses recherches : mieux comprendre les PFAS, ces "polluants éternels" pour parvenir à les détruire.

Audiodescription

L’interview vidéo en résumé

  • Marie-Pierre Krafft, physico-chimiste au CNRS, cherche à mieux comprendre le fonctionnement des PFAS, ces "polluants éternels" ultra résistants qui présentent la particularité de ne pas se dégrader.
  • Les PFAS sont extrêmement persistants dans l’environnement et toxiques. Ils n’ont aucune affinité ni pour l’eau ni pour l’huile et ont tendance à former de gros agrégats supra moléculaires, ce qui rend leur méthode de détection et de destruction particulièrement difficile.
  • L’objectif à court terme est de comprendre les interactions qui maintiennent en place les agrégats supra moléculaires de PFAS, afin de définir des méthodes qui permettront leur destruction, en particulier de sélectionner des additifs permettant de les rendre solubles

Les chercheurs au CNRS

Plus de 29 000 scientifiques travaillent au CNRS, dans plus de 1000 laboratoires répartis sur tout le territoire. Ces scientifiques œuvrent dans tous les domaines de la recherche fondamentale : de la biologie à la chimie en passant par les sciences sociales ou les mathématiques. 

Marie-Pierre Krafft est directrice de recherche CNRS à l'Institut Charles Sadron et à l'Université de Strasbourg. Elle s'intéresse aux systèmes auto-assemblés et en particulier à la synthèse et à l'utilisation de composants fluorés pour l'ingénierie et la fonctionnalisation de ces systèmes. 

En savoir plus sur les PFAS

Retrouvez les autres épisodes de Brève de science :