Faut-il avoir peur des requins, comme dans Les dents de la mer ?

Vivant

C’est les vacances, vous vous apprêtez à plonger dans les vagues d’une mer turquoise quand soudain des images du film Les dents de la mer vous assaillent et vous font douter : ne seriez-vous pas plus en sécurité sur votre serviette de plage ? Spoiler alert : non ! Explications en images. 

Qui n’a pas tremblé devant Les dents de la mer ? Ce classique du cinéma qui fête ses 50 ans cette année a traumatisé des générations et des générations de baigneurs et continue de nuire à la réputation des requins. Mais qu’en est-il vraiment ? Les requins sont-ils si dangereux que ça pour l’être humain ? Et concrètement : pouvez-vous vous baigner sans crainte cet été ? Une équipe de scientifiques d’un laboratoire rattaché au CNRS a tranché !

Infographie "faut-il avoir peur des requins ?"
Cliquez sur l'image pour l'agrandir - © Nathalie Nourry / CNRS

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  1. Sorti en 1975, Les Dents de la mer, de Steven Spielberg, a représenté le grand requin blanc comme un monstre sanguinaire mangeur d’hommes. Le film a marqué les esprits et a durablement ancré la peur des requins dans l’imaginaire collectif.
  2. Pourtant, le requin est loin d’être le prédateur le plus dangereux pour l’humain. On dénombre tout au plus 100 à 200 morsures de requins et une dizaine de morts chaque année.
  3. À titre de comparaison, le chien est responsable de morsures causant 20 000 morts par an, le serpent tue 100 000 personnes par an, le moustique 750 000 ! Même les vaches tuent plus que les requins : elles ont à leur actif une vingtaine de morts par an !
  4. Une équipe d’un laboratoire rattaché au CNRS a démontré qu’une partie de ces attaques provenait souvent de requins récidivistes, des « requins renégats » qui ne sont pas représentatifs de leur espèce, tout comme les « serial killers » ne sont pas représentatifs de l’espèce humaine.
  5. Des expérimentations sont en cours : en prélevant des échantillons d’ADN sur les plaies infligées aux humains, on peut déterminer l’espèce responsable de la morsure mais aussi, à la manière des empreintes digitales sur une scène de crime, le profil génétique du requin fautif. Et ainsi, trouver le responsable pour éviter qu’il ne morde à nouveau !

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