
L’ONERA et le CNRS signent un accord de coopération sur la plateforme d’observation de l’Espace : PROVIDENCE
Ce 16 juin sur le Salon du Bourget, Bruno Sainjon, Président Directeur-Général de l’ONERA et Antoine Petit, Président Directeur-Général du CNRS ont signé une déclaration d’intérêt commun pour l’installation d’une plateforme d’observation de l’Espace à l’Observatoire de Haute-Provence dans le cadre du projet ONERA PROVIDENCE.
Dans un contexte de défis croissants sur la maîtrise de l’environnement spatial, l’ONERA et le CNRS déclarent joindre leurs efforts à travers une coopération pour la réalisation d’une plateforme optique d’observation de l’Espace dans le cadre du projet ONERA PROVIDENCE (Plateforme de Recherche en Optique, Vecteur d'Innovation pour la Défense sur la maîtrise et la compréhension de l'ENvironnement et la Caractérisation des objets dans l'Espace). Ce projet a pour objectif de développer, à l'horizon 2028, un télescope de 2,5 mètres optimisé pour la haute résolution angulaire permettant, entre autres, la poursuite d'objets en orbite basse. Le CNRS et l’ONERA poursuivent un partenariat de longue date dont le dernier accord-cadre a été signé le 21 juillet 2023 pour une durée de cinq ans. Ce partenariat se décline notamment en réalisation de programmes de recherches communes, en collaborations incluant des thèses, en coopérations au sein de groupements de recherches, et en réseaux thématiques de recherche. Cette nouvelle déclaration d’intérêt commun vise à développer le moyen ONERA PROVIDENCE sur le site de l’Observatoire de Haute-Provence, un département de l’Observatoire des Sciences de l’Univers Institut Pythéas (CNRS/AMU/IRD).
L’objectif ? Donner ainsi l’accès à nos deux organismes à de nouvelles capacités d’observation de l’Espace. Il s’agit d’une part, de doter la France d’un moyen unique en Europe d’imagerie à haute résolution angulaire et de caractérisation de satellites et d’objets d’intérêt défense qui contribuera à l’expertise de l’ONERA pour la connaissance de la situation spatiale. Il s’agit d’autre part, de répondre aux enjeux d’applications scientifiques duales comme : l’observation d’objets astronomiques, la maitrise de la propagation laser à travers l’atmosphère pour les télécommunications optiques sécurisées par protocole quantique et la caractérisation de l'environnement. Cette collaboration permettra de tirer profit de la complémentarité des compétences scientifiques et techniques présentes dans nos deux organismes pour démultiplier le potentiel d’exploitation de cet investissement mutuel.
PROVIDENCE constituera un démonstrateur pré-opérationnel de solutions technologiques de caractérisation et d’identification des objets d’intérêt pour le Ministère des Armées. Cette plateforme permettra de tester des concepts innovants pour l’observation passive et active de satellites et de débris. PROVIDENCE marque une nouvelle étape dans un partenariat débuté il y a maintenant plus de 36 ans avec la première image astronomique corrigée par une optique adaptative conçue par l’ONERA et installée à l’époque dans le bâtiment qui s’apprête à accueillir PROVIDENCE. Ce partenariat prend aujourd’hui une nouvelle envergure avec la coopération étroite des équipes au service de cette plateforme commune. PROVIDENCE devrait entrer en service d’ici la fin 2028 et produire ses premières données d’intérêt dès 2029.
Bruno Sainjon, Président Directeur-Général de l’ONERA a commenté : "la coopération de l’ONERA avec le CNRS, sera renforcée par ce moyen unique aux applications duales. Grâce à PROVIDENCE, l'ONERA va fournir à nos forces armées une nouvelle capacité inédite d'observation et d'action dans l'espace".
Antoine Petit, Président Directeur-général du CNRS : « Le CNRS est heureux d’accueillir la plateforme PROVIDENCE sur son site de l’Observatoire de Haute-Provence, site renommé par la découverte en 1995 de la 1ère exoplanète par les prix Nobel MM Michel Mayor et Didier Queloz. Cette nouvelle collaboration avec l’ONERA permettra d’y installer le deuxième miroir plus grand d’Europe, avec un double objectif : mieux étudier l’atmosphère et enrichir nos connaissances en astrophysique. »