
Quand les migrations passées des chevaux donnent des clefs pour préserver la biodiversité aujourd’hui
Le cheval trouve son origine en Amérique du Nord, il y a environ quatre millions d’années. La baisse du niveau de la mer ayant créé des ponts terrestres entre les continents, il a pu se rendre jusqu’en Eurasie. Une équipe internationale de 57 chercheuses et chercheurs – dont 18 scientifiques autochtones des Nations Lakota, sqilxʷ (suknaqin/ Okanagan), Blackfoot, Dene’ (Athabascan) et Iñupiaq – révèle que de nombreux échanges intercontinentaux de population équine se sont produits. Ces migrations à double sens avaient encore lieu pendant la dernière période glaciaire, il y a entre 50 000 et 19 000 ans. En combinant des analyses génétiques et géochimiques de pointe sur des fossiles de chevaux avec des systèmes traditionnels de savoir scientifique autochtones, cette étude internationale dévoile les effets des changements climatiques sur les espèces de méga-herbivores durant le Pléistocène supérieur. L’étude, qui fait la couverture de Science le 15 mai, a été menée par des scientifiques du Centre d’anthropobiologie et de génomique de Toulouse (CAGT – CNRS/Université de Toulouse). Elle souligne l’importance de maintenir des corridors écologiques pour conserver la biodiversité et les formes de vie associées.
Sustainability insights from Late Pleistocene climate change and horse migration patterns. Science. 15 mai 2025